André Mottu a réuni dans ce fonds les documents qui lui ont servi pour ses activités professionnelles mais aussi pour des activités annexes, puisqu'il a été membre de diverses sociétés et associations.
Né en 1911 à Genève, André Mottu commence ses études dans la division inférieure du Collège Calvin; il entre ensuite à l'Ecole de mécanique, puis au Technicum; en 1931, il part pour Zürich et se consacre à des études d'ingénieur mécanicien à l'Ecole polytechnique fédérale (EPFZ). Il travaillera à la Société genevoise d'instruments de physique (SIP) et à Hoffmann La Roche à Bâle. Engagé à la SIP en 1936 pour fabriquer des appareils scientifiques, il coordonne les bureaux et les ateliers. Il est amené ensuite comme directeur technique à exercer des activités de gestion et contribue petit à petit à l'utilisation de l'électronique dans le développement des machines. En 1967, Roche achète un grand nombre d'actions à la SIP et se lance dans l'électronique médicale. Fin 1972, constatant que la SIP n'évolue plus avec les techniques du moment, André Mottu donne sa démission et devient conseiller de la présidence à Hoffmann La Roche, début 1973. Il contribue alors à la fabrication d'appareils médicaux, collabore avec des médecins, des ingénieurs et s'intéresse à l'industrie horlogère. Il reste à Hoffmann La Roche jusqu'en 1980.
Parallèlement à ces deux activités principales, André Mottu est membre de plusieurs sociétés et associations, comme le Collège international pour l'étude des techniques de production (CIRP), le Centre électronique horloger (CEH) de Neuchâtel, ou encore des sociétés industrielles en Suisse et en France. Il s'intéresse à la microtechnique et à l'industrie horlogère. Ainsi accorde-t-il surtout de l'importance à son activité réalisée au sein du Laboratoire suisse de recherche horlogère (LSRH), en collaboration avec le CEH. En tant que président du LSRH, il développe l'idée de fabriquer des montres électroniques, mais se heurte au scepticisme de plusieurs entreprises horlogères. Il exerce également des fonctions militaires (colonel en 1961) et politiques (maire de la Commune de Vandoeuvres en 1983). A la fin de sa vie, il reste passionné par la technique et surtout par la technologie médicale. Il meurt en 2003.